Être c’est exister tout simplement ici et maintenant indépendamment de toute restriction, être c’est exister et perpétuer votre capacité, c’est être vous-même dans toutes les circonstances de la vie. Être c’est accepter ou refuser, combattre ou mourir… c’est de ne pas essayer d’être quelqu’un mais simplement d’être quelqu’un de meilleur.
Exister c’est avoir des rêves et se fixer des objectifs pour assurer la continuité de notre vie. C’est continuer à résister afin d’exister malgré les hauts et les bas.
C’est le fait de dire et d’être sur comme le disait William Shakespeare que “Ni la tour de pierre, ni les murailles de bronze, ni le cachot privé d’air, ni les liens de fer massif, ne peuvent assujettir la liberté de l’âme. l’âme, dès qu’elle est fatiguée des entraves de ce monde, ne manque jamais de pouvoir pour s’élargir elle-même.”
En somme être c’est votre responsabilité que vous devez assumer devant les autres et devant vous-même.
Mais afin de réaliser son bien être, l’homme c’est-à-dire vous et nous, nous sommes appelés à créer un chemin long mais efficace pour la réalisation de ce que nous désirons avoir dans notre vie.
Tout commence par l’estime de soi.
“Je ne suis pas capable, j’ai essayé mais rien n’a marché pour moi… ” autant de pensées et de jugements qui nous attaquent et qui nous poursuivent dans chaque pas vers nos rêves. Elles ne sont pas anodines, elles représentent la vision qu’on a de soi et du monde entier. Ces expressions n’illustrent que l’image que nous avons sur nous même.
Donc, le premier pas vers une vie meilleure, vers la réalisation de nos rêves, sans discussion, est la reconstruction de l’image que nous avons sur soi c’est-à-dire les sentiments que nous reconnaissons comme faisant partie de nous même. Tout commence par l’estime de soi, malgré que c’est un phénomène psychique, caché, complexe et dont nous n’avons pas toujours conscience, il joue un rôle décisif dans la continuité et la réalisation de nos rêves.
Nous avons tous besoin de nous estimer en cas de réussite, d’échec et de misère et cela ne peut être réalisé sans s’aimer.
S’aimer c’est avoir une voix intérieure qui nous indique qu’on mérite l’amour et le respect des autres et surtout de nous même, malgré nos défauts, nos limites, nos échecs et les jugements des autres. C’est un amour inconditionnel qui ne dépend jamais de nos performances. Une voix qui ne cesse de nous chuchoter : tu mérite le meilleur, le meilleur est en toi il n’a jamais été ailleurs. Une voix douce qui n’empêche ni la souffrance, ni la douleur, ni l’angoisse, ni le doute mais elle protège et donne confiance contre les vagues de désespoir.
L’amour de soi est l’assise de l’estime de soi, le plus intime mais aussi le plus précieux des émotions.
Un amour de soi stable entrainera une stabilité affective, nous irons naturellement vers des relations épanouissantes avec les autres et nous serons résistants aux critiques. Tandis qu’un amour de soi faible entrainera des doutes sur la capacité d’être aimé et apprécié par le monde.
Cela impactera la vision de soi aussi, c’est-à-dire le regard que l’on porte sur soi ; une évaluation que l’on se fait de ses qualités et ses défauts. Ce regard est régit essentiellement par notre environnement social comme le disait le scientifique Carl Gustav Young : “rien n’influence plus l’individu que son environnement”.
Il est important pour nous de prendre conscience de cette vison que nous avons sur nos même pour avancer plus vite et finalement connaitre exactement nos désirs et nos souhaits.
Toute personne doit arriver à un degré d’acceptation de soi et de se regarder avec bienveillance et fierté concernant ses points forts et avec espoir et admission ses points faibles.
Imaginez vous comment les autres vont vous regardez si vous-même vous avez une mauvaise vision de vous-même ?!
S’aimer et s’accepter est le premier pas pour être aimé.
Le rassemblement de ces deux notions : amour de soi, bonne vision de soi ne peut donner qu’une forte confiance en soi.
Etre confiant, c’est penser que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans les situations importantes. En fait c’est un concept facilement identifiable à travers l’étude de vos réactions face à une situation nouvelle, une perte ou un enjeu.
Avoir confiance en soi est avoir un sentiment d’efficacité personnelle ; les croyances d’une personne sur sa capacité d’atteindre les buts ou de faire face aux différentes situations.
Le sentiment d’efficacité personnelle influence les accomplissements et le bien être : un fort sentiment de SEI amène à se fixer de nouveaux buts, à faire plus d’efforts, à persévérer davantage et à mieux se remettre l’échec tandis qu’un faible SEI est souvent un élément important de la dépression.
Nous avons tous vécu le sentiment de la peur : un état sentimental spécifique qui nous rend prisonniers de nous même. Inconsciemment nous perdons le fil de notre vie, et nous reculons sur nos rêves et nous détournons sur une grande partie de nous. Peut être la peur de ce que les autres pensent de nous, de nos comportements, notre apparence et la peur de ne pas être accepté, d’être rejeté, critiqué. La peur de l’échec et de ne être à la hauteur.
Cela effectivement prend une énergie considérable de nous ; c’est le poids d’être en permanence en train de se demander à chaque fois ce que les autres vont penser. Maintenant et là je vous le dis que c’est un poids qui m’a personnellement coûté cher ; j’ai passé une grande partie de ma vie en pensant à la vision des autres, ce qu’ils vont penser en faisant ceci ou cela, si je vais être aimé ou non.
C’était tellement puissant qu’il m’a coûté la perte de plusieurs chances, la perte de mon estime de soi devant mon entourage ainsi que le courage de m’imposer devant les autres.
Malheureusement je n’ai pris conscience de cela que lorsque j’ai pensé aux douleurs et aux frustrations que j’ai vécu devant les autres et surtout quand j’ai posé la question : qu’est ce que cela va te coûter si tu continue sur le même chemin?
A cette occasion je vous le dite et je le répète : tu ne seras le meilleur que lorsque tu apprends à détourner la tête à ce que disent les autres.
Plus que la peur des autres, la peur de l’échec nous condamne aussi vers l’échec final.
Pour se détacher de cette peur il suffit de ne pas confondre l’échec de notre projet et l’échec de notre personne comme le préciser le philosophe Charles Pepin.
Rater n’est pas être raté, l’échec est une opportunité pour chacun de nous pour s’arrêter non pas pour rien faire, mais pour écouter ce qu’il a à nous dire de notre vocation, de nos choix et de nos comportements. Il fait s’offrir la chance de stopper et de se projeter dans les années d’avenir et de mesurer notre capacité de résistance : une porte se ferme mais une fenêtre s’ouvre. Thomas Edison a dit : “je n’ai pas échoué de milliers de fois, j’ai réussi de milliers de tentatives qui n’ont pas fonctionnées.”
En somme, il faut toujours garder en tête : l’échec permet de faire mieux que ce que j’aurais réussir sans lui.